Tour d’horizon des banques selon leurs offres et leurs rendements

Article publié le 13 juillet 2012 - Flux RSS

Si les français ressentent pleinement et directement les conséquences de la crise, les banques continuent en revanche d’afficher, en général, d’excellents résultats. Avec six milliards d’euros pour BNP Paribas, 2,6 milliards pour BPCE (Caisse d’Épargne et Banque Populaire) ou encore 2,2 milliards pour Crédit Mutuel, les établissements bancaires ont su tirer profit des opérations et des transactions effectuées par les particuliers et les entreprises en 2011. Aussi, pour faire le point sur ce le sujet, le magazine Capital a réalisé une grande enquête,  comparant pour cela cent-dix banques, en ligne et classiques.

Des résultats hétérogènes et des écarts considérables

C’est ce qui ressort en effet de cette étude, menée auprès de cent-dix établissements bancaires français. Si, de façon générale, les tarifs pratiqués par les banques semblent avoir peu évolué en un an, avec une augmentation modérée de 1,2 %, les écarts apparaissent toutefois énormes en y regardant de plus près.

Ainsi, la Banque Populaire Rives de Paris a appliqué une hausse de 104 % pour les oppositions sur chèques. Quant au Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes, c’est une hausse de 155 % en ce qui concerne les retraits dans des distributeurs de banques concurrentes.

Pour ce qui est des placements sur des comptes de type assurance-vie, toujours plébiscités par les épargnants, leurs rendements ont diminué en moyenne de 0,3 points.

Enfin, Capital a souhaité mettre en avant le rapport entre ce coûte effectivement la banque au client et ce qu’elle lui rapporte en termes de placements. Le résultat est édifiant, et révèle que, pour la moitié des banques, les épargnants ayant placé moins de dix mille euros doivent supporter des frais si importants qu’ils contribuent à fragiliser la situation financière de ces clients.

Des disparités selon les profils des clients

Afin d’optimiser son étude et de rendre les résultats obtenus les plus pertinents possibles, Capital a établi sept profils types de clients : cadre supérieur, retraité, cadre, employé, commerçant, chef d’entreprise et étudiant.

On constate une fois encore l’existence de grandes disparités entre les banques et selon le profil concerné. Ainsi, en optant pour une banque arrivant en tête du classement établi, un commerçant pourra obtenir jusqu’à 45 % de plus sur ses placements, le cadre supérieur peut espérer 50 % de plus, alors que le chef d’entreprise peut compter jusqu’à 163 % de gains supplémentaires.

Il semble donc primordial de faire le bon choix, tant en termes de produit bancaire et de solution d’épargne, que de banque.

A ce titre, notons que les banques en ligne détiennent majoritairement les premières places du palmarès, à l’image de Fortuneo, Boursorama ou encore ING Direct, même si certaines banques traditionnelles affichent de bons résultats, telles La Banque Postale, BNP Paribas, la Macif ou le Crédit Coopératif.

Ce sont en revanche les banques des grands réseaux mutualistes (Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Caisse d’Épargne) qui qui se démarquent par leurs résultats peu probants.

Des résultats qui peuvent susciter des envies de changement de banques chez les clients des établissements les moins bien notés. Sans compter que, en raison de la baisse de l’activité de crédit générée par les banques, ces dernières devraient être amenées à augmenter encore leurs frais de gestion de comptes en 2012, tout en diminuant les rendements des solutions d’épargne.



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